France

Tour des lacs de Cerces et du Thabor

Afin d’aller admirer les couleurs d’automne en ce mois d’octobre 2018, j’ai cherché à effectuer une boucle de 3 jours dans le secteur de Névache dans la vallée de la Haute Clarée. Inspiré par ce topo sur Altiturando, nous (Loïc, Gregory et moi) partons pour une boucle un peu plus courte autour des nombreux lacs des massifs des Cerces et du Thabor, avec la tente dans le sac à dos. La météo s’annonce exceptionnelle !

Jour 1 • Parking après le Refuge de LavalRefuge des Drayères • 6h20 • +1000/-850m

Il est presque 10 heures lorsque nous démarrons la marche depuis le parking de Laval. Dans la vallée, les arbres ont pris leur couleur automnale, ocre, jaune, orangé… les contrastes sont magnifiques. Nous commençons par rejoindre le lac des Béraudes. La montée est raide et Gregory ne se sent pas très en forme… Encastré dans son cirque, le lac offre un coin idéal pour casser la pause du midi. Nous cherchons le soleil, à l’ombre, il ne fait pas chaud. L’itinéraire se poursuit vers le col des Béraudes. Entre les couleurs d’automne et celles de la roche, le spectacle est splendide. La vue est dégagée et les sommets les plus hauts ont revêtu leur teinte blanche d’hiver.

La descente s’effectue dans la caillasse jusqu’à rejoindre le lac de la Ponsonnière, avec en contrebas dans une vallée étroite, le lac Grand Lac. Nous reprenons de la hauteur jusqu’ à 2613 mètres d’altitude au col de la Ponsonnière, avant de rejoindre le lac des Cerces. Le chemin est facile et longe de belles parois rocheuses. Il remonte une nouvelle fois vers un petit col. La montée est rude pour Gregory, il a dû manger un truc pas frais… Le soleil commence à basculer de l’autre côté des sommets et nous plonge dans l’ombre lorsque nous arrivons au lac du Grand Ban, un peu asséché, et au lac Rond qui offre un beau jeu de lumière de fin de journée.

Reste un petit passage au lac de la Clarée et nous rejoignons le refuge des Drayères pour 18 heures. Il est fermé en cette saison, mais les quatre dortoirs restent libres d’accès. Nous passerons la nuit au chaud, pour le plus grand plaisir de Loïc. J’enregistrerai 10°C au milieu de la nuit. Il n’y a pas foule, deux randonneurs campent devant le refuge et un autre dort dans le refuge comme nous. La soirée étant douce, nous mangeons à l’extérieur pour profiter des dernières lueurs du jour.

Jour 2 • Refuge des Drayères – Lac Lavoir • 4h00 • +600/-560m

Nous quittons le refuge lorsque les rayons du soleil arrivent à son niveau et nous débutons la montée par un sentier secondaire pour profiter de la chaleur, le GR étant à l’ombre. Une belle journée s’annonce encore pour aujourd’hui. Nous atteignons en premier le lac Rond, puis le lac des Muandes. De beaux lacs qui offrent tous deux un panorama sur les sommets avoisinants. L’environnement se fait de plus en plus minéral à mesure de la montée. Arrivé au col des Muandes à 2882 mètres d’altitude, le paysage devient lunaire. Face à nous, le Mont-Thabor et sa chapelle se distinguent. Il y a deux ans, avec Célia, nous avions effectué l’ascension du Mont-Thabor en raquettes. Nous aurions pu prévoir son ascension, mais cela aurait fait une grosse journée, il aurait fallu partir plus tôt ce matin. Nous avons préférer prendre notre temps et nous nous délassons ce midi au soleil tout en admirant le panorama.

N’ayant que le week-end de disponible, Loïc nous quitte, il redescend en direction du parking. Il ne faut pas plus d’une heure et demie pour l’atteindre. Grégory et moi continuons notre chemin, et descendons sur l’autre versant du col. Nous avions prévu d’effectuer une boucle supplémentaire en passant par le col du Lac Blanc, mais Gregory n’a toujours pas retrouvé sa forme, du coup, nous prenons au plus court. Plusieurs petits lacs, sans nom sur la carte, s’enchaînent. Plus bas dans la vallée, à l’approche du lac Lavoir, nous coupons sur la droite pour éviter d’avoir à descendre jusqu’au le Clot Solide. En cette saison, ça passe bien. Il y a là une grande pâture au bord d’un ruisseau, idéal pour installer le bivouac. Sauf que le vent se met à souffler et qu’il est difficile de s’en protéger complètement. Nous tournons un moment pour trouver le coin idéal. Il n’est pas encore 17 heures, mais le soleil passe déjà derrière les sommets, nous nous réfugions sous la tente.

Lorsque nous en ressortons, il fait nuit, la température a bien chuté, mais au moins le vent est tombé. Nous préparons un feu avec les quelques branches d’arbustes qui se trouvent autour de nous. Un peu de chaleur nous évitera de grelotter le temps du repas. Il ne fait pas bien chaud (durant la nuit, il fera 3°C sous la tente).

Jour 3 • Lac Lavoir – Parking après le Refuge de Laval • 5h00 • +870/-1130m

Il y a du givre sur la tente ce matin et une mer de nuages recouvre le fond de la vallée. Réchauffés avec le soleil, nous débutons la marche et remontons le Clot Sauvage, un long couloir rocheux. Tout à l’ombre, nous ne nous arrêtons pas dans la montée. A 2645 mètres d’altitude, au col du Vallon, la vue est splendide. S’ensuit une grande boucle pour rejoindre le lac Blanc. Je l’avais repéré initialement comme un coin potentiel pour le bivouac, mais je m’aperçois que cela aurait été impossible. Il est situé dans une cuvette rocheuse. La montée est encore longue, navigante à travers des éboulis, offrant de beaux belvédères. Nous approchons des 3000 mètres et je le sens, mon souffle se fait un peu plus court. Nous atteignons un petit sommet à 2935 mètres d’altitude, juste à côté du Pic du Lac Blanc. Le panorama est dégagé à 360°, nous pouvons apercevoir le Mont-Thabor, le Mont-Blanc, le Mont-Viso… et l’Italie recouverte par une mer de nuages. Nous ne sommes pas les seuls à venir jouir de ce panorama.

Nous redescendons en direction de la vallée de la Calrée, en passant par les lacs des Gardioles, le lac du Serpent et Lac Laramon. L’itinéraire est vraiment des plus beaux. Au fur et à mesure de la descente, nous retrouvons les couleurs d’automne sur la végétation qui réapparaît. Le parking est encore loin, le GR effectue une grande boucle. Comme nous devons être à Névache pour 17 heures, nous décidons de couper et de se frayer un chemin. A la vue du relief, ce n’est pas gagné d’avance. Au début, nous perdons vite de l’altitude en coupant à travers une prairie, mais après, cela se corse. Nous distinguons des parois en contrebas, pas sûr que nous trouvions un passage. Ce raccourci risquerait de nous prendre plus de temps que la boucle. Nous faisons une seconde tentative un peu plus loin. Bingo, un sentier se dégage plus bas, nous n’avons plus qu’à le rejoindre pour qu’il nous mène à la voiture.

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